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davidcukrowicz

Du conseil en stratégie vers les licornes françaises

A l’heure où les cabinets de conseil se livrent à une bataille féroce pour attirer les meilleurs talents (campagnes de promotion de la vie en cabinet / webinars, assouplissement des critères de screening pour certains cabinets, valorisation accrue de la séniorité à l’embauche, hausse significative des rémunérations, welcome bonus attractifs, …), de nombreux consultants en stratégie se tournent vers la Tech après quelques années en cabinet.


Explosion des levées de fonds entre 2021 et le 1er trimestre 2022 : la France compte désormais plus de 25 licornes (scale-ups valorisées à plus de 1 milliard de dollars). Pour soutenir des plans de croissance très ambitieux, ces succès de la French Tech recrutent considérablement sur 2022.


Quelles sont les opportunités de sortie pour les consultants en stratégie ? Pourquoi ces consultants se tournent vers la Tech ?



La French tech : oui mais pas trop tôt ?


Malgré l’attractivité de la French Tech, le secteur du conseil est toujours perçu comme une formidable école pour propulser sa carrière.

Le conseil permet aux jeunes diplômés de développer des compétences de problem solving, de communication, de gestion de projets, d’interaction avec des clients, le tout en évoluant dans un environnement multi sectoriel et exigeant.

Des compétences cruciales et reconnues dans le monde de l’entreprise; l'expérience de consultant en stratégie est un gage de confiance pour les recruteurs, tant l’excellence de cette formation reçue en cabinet est reconnue.

Démarrer sa carrière en cabinet de conseil en stratégie n’est donc jamais perdu, bien au contraire ! Les jeunes diplômés ont conscience que de passer quelques années en cabinet ouvre des portes extrêmement variées tout en n’en fermant quasiment aucune.

Pour cette raison, le conseil demeure le secteur de prédilection pour un premier emploi après une Grande Ecole notamment de Commerce (à titre d’exemples : 34% pour HEC, 31% pour l’ESSEC, 30% pour l’ESCP).


Les consultants évoquent souvent la « fin d’un cycle » après 2 ou 3 ans passés dans le conseil; cycle se traduisant généralement par une première promotion, un gain d’autonomie fort quant à la capacité à gérer des projets complexes et un questionnement concernant la suite.

Après 2-3 ans passés dans le conseil, certains consultants choisissent de poursuivre pour évoluer petit à petit vers des postes séniors puis de management, d’autres s’ouvrent aux opportunités de sortie (entrepreneuriat, private equity, Corporates et… la Tech).


Le move vers la Tech : l’analyse risk reward du consultant.


Malgré les difficultés du métier de consultant (niveau d’exigence, investissement personnel requis, nécessité d’adaptation permanente à de nouveaux sujets / nouveaux secteurs, …), le conseil offre aussi un certain confort (intérêt et variété des missions, règles du jeu claires en termes d’évolution de carrière, salaires très attractifs, …).


Quitter le conseil n’est jamais chose simple et l’exit est souvent perçu par les consultants comme un double risque; celui de passer à côté d’une carrière lancée dont l’évolution semble tracée et celui de perdre un positionnement généraliste "trop tôt".


A l'inverse, la volonté de s’inscrire sur un projet plus long terme, l'équilibre vie privée vs. vie professionnelle et le besoin de spécialisation sont les éléments déclencheurs les plus fréquents justifiant la volonté de départ du conseil.


S’agissant précisément de la French Tech, l’environnement d’ultra croissance de la start-up ou de la scale-up ainsi que son caractère entrepreneurial viennent s’ajouter à cette liste de motifs de départs potentiels.


« Est-ce que je crois suffisamment au projet pour renoncer à ma carrière dans le conseil ? », « Suis-je prêt(e) à faire un cut immédiat sur mon salaire contre de l’equity (le plus souvent sous forme de BSPCE) ? », « Est-ce le bon moment pour me spécialiser sur un secteur unique ou sur un métier bien précis ? »

Parmi les consultants en stratégie qui ont répondu « oui » à ces questions après quelques années en cabinet, nombre d’entre eux ont poursuivi leur carrière dans la French Tech.



Que font ces consultants qui contribuent au succès des licornes françaises ?


Doctolib, Back Market, Qonto, Sorare, Mirakl, Veepee, Alan, Contentsquare, ManoMano, PayFit : quelle est la place des consultants en stratégie dans les 10 plus grandes licornes française (valorisations en mai 2022) ?

Nous avons étudié (arbitrairement et à titre illustratif) les postes occupés en leur sein par les consultants en stratégie issus des MBB (McKinsey, BCG, Bain & Company), Roland Berger, Oliver Wyman et Kearney.

En Mai 2022, ils sont 125 à travailler dans ces 10 entreprises de la French Tech française. Parmi celles-ci, toutes ont fait appel aux consultants en stratégie issus des 6 cabinets précédemment cités à l'exception de Sorare.



Lastep consultants en stratégie en licornes
125 ex-MBB, Roland Berger, Oliver Wyman dans le top 10 des licornes françaises

Parmi les postes les plus convoités par les anciens consultants, nous retrouvons assez naturellement les positions liées à la Stratégie (Strategic Project Managers, Chief of Staff, Go-To-Market, …).


Viennent ensuite par ordre décroissant du nombre d'ex-consultants identifiés :

  • Les postes liés aux départements Revenus (Growth, Marketing, Sales, …)

  • Les postes relatifs au Produit (CPO et positions plus opérationnelles dans les équipes produits)

  • Les postes liés aux Opérations (incluant également les positions liées aux opérations commerciales : « Sales Ops »)

  • Les postes de Top Management (principalement quelques fondateurs des 10 licornes et des postes de General Manager / Country Manager)

  • Enfin, tout autre type de postes (People, Finance, Data, …)



Lastep postes licornes post conseil en stratégie
60% des ex-consultants de l'étude occupent des rôles très opérationnels

~40% des ex consultants identifiés dans cette étude ont opté pour un poste de chief of staff ou dans le département stratégie ; suite logique du conseil avec un positionnement transverse (non spécialisé) et une dimension projet très forte.


En revanche, plus de ~60% ont choisi la nette spécialisation en optant pour des rôles portant une dimension opérationnelle bien ancrée (Growth, Marketing, Ops, Produit, …), marquant une rupture plus nette avec la transversalité du métier de consultant.





J’ai passé quelques années dans le conseil et je me questionne quant aux prochaines étapes de ma carrière.


Nous travaillons avec des cabinets de conseil de rang 1 ainsi qu’avec des startups, scale-ups et Corporates cherchant en permanence des profils issus du conseil.




David Cukrowicz (fondateur de Lastep)


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